
Le voyageur attend de conclure à son arrivée si les images de Paris qu’il a dans la tête, issues de ses lectures et des films regardés, sont confirmées par la réalité
Dès le départ
Passer la porte de la salle d’embarquement de l’aéroport équivaut à entrer dans un autre monde. Des magasins de luxe, un mobilier différent, un personnel autrement plus affable, nous font sentir que nous sommes en train de passer ailleurs. Malgré cela, en tournant la tête, c’est rassurant d’être entouré de têtes reconnaissables comme étant celles de compatriotes.
Dans l’avion, le service est d’une toute autre nature que celle de la compagnie nationale, sur les vols intérieurs.
Premiers images de la France
Au débarquement, on commence à se rendre compte qu’on est au loin, un peu intimidé par les militaires qui circulent dans l’aéroport, harnachés et fermés comme des robots.
En quittant Roissy Charles de Gaule, on écarquille les yeux, à la recherche de piétons. On pose inévitablement la question de savoir où sont les gens, habitués que nous sommes aux bousculades quotidiennes de nos rues aux trottoirs encombrés de vendeurs. D’ailleurs, ici, il n’y a pas de trottoirs !
Sur l’autoroute, les voitures filent. Peu d’entre elles sont de types habituels, rien que des voitures récentes qu’on a admirées dans les magazines et documentaires, mais très peu de tout-terrains de luxe. Dans le flot, les plateaux porte-voitures, chargés de belles berlines, constituent un spectacle inhabituel.
On se sent perdu de ne pas reconnaître le Paris des films et documents, voyant plutôt des champs monotones, avec ici et là des entreprises, sans encore de gratte-ciel imposants. Un peu bizarrement, en approchant des tours de la Défense, puis en entrant dans Paris intra-muros, on se sent mieux, comme si on rentrait en territoire connu.